Le paillage et les paillis

Il ne semble plus vraiment essentiel de rappeler que le paillage est primordial pour les cultures ornementales ou potagères ; nonobstant il nous semble important de revenir sur les paillis. La défi nition du paillis de Wikipédia est tout à fait satisfaisante : « Le paillis est une couche de matériau protecteur posée sur le sol dont le but est de modifier les effets du climat local […]. L’opération qui consiste à mettre en place un paillis est le paillage ».
Dans notre précédent billet, nous vous rappelions la prépondérance de connaître son jardin, ses besoins, ses problématiques afi n d’apporter une réponse adéquate et limiter autant que faire se peut nos efforts. Observez votre jardin, comprenez-le. Ne vous contentez pas de l’analyser mais ressentez-le ; commencez par son sol et ses besoins pour le rendre vivant et équilibré.
Les avis ne divergent pas ; le paillage est utile dans le potager bien sûr, mais également dans les massifs de fleurs, au pied des arbustes et des arbres, et a plusieurs avantages notamment
de préserver la vie du sol, de nourrir la terre, de retenir la chaleur et isoler du froid. Pour nous, jardiniers, il limite le développement des adventices et repousse certains insectes ou gastéropodes. Les paillages sont une source intarissable d’avantages, mais il faut bien
comprendre que seule la connaissance de nos sols fera la différence.

Et alors, quels paillis ?
Il existe de nombreux paillis :

• Les paillis organiques qui enrichissent les sols et servent de refuge pour les insectes auxiliaires et les micro-organismes en favorisant des sols vivants et équilibrés ;
• Les paillis minéraux qui conservent la chaleur et la redistribuent… cependant avec les changements climatiques, ils ne sont que rarement recommandés sous nos latitudes ;
• Les paillis synthétiques, que nous avons décidé de laisser de côté pour des raisons écologiques.
Nous promouvons, de notre côté, les couvertures végétales et le bois raméal fragmenté pour leurs aspects permacoles d’une part et, d’autre part, leur écologie (local et peu onéreux). C’est vrai que dans la nature, les sols nus n’existent quasiment pas hormis les roches ou les régions désertiques. De nos observations, la forêt est ici un exemple parlant ; sa litière constituée de couches végétales recouvre l’intégralité des sols ; l’humilité nous condamne à ne pas réinventer la nature mais à s’en inspirer. Laissons alors nos sols recouverts qu’ils soient de plantes ou de déchets raméaux. Nous pouvons également étager nos plantations, par exemple à partir d’une haie arbustive, puis un étage de plantes vivaces et de graminées, et pour terminer, par des plantes « couvresol » qui présentent de nombreux avantages