Des traitements phyto à la lutte bio dans nos jardins

La lutte contre les parasites des plantes dans nos jardins est devenue incontournable. Petit à petit les produits respectueux de l’environnement remplacent les produits chimiques, mais ce n’est pas forcément une panacée ; certains produits phytosanitaires même biologiques sont destructeurs non seulement du parasite visé mais aussi de la faune environnante dont les insectes « auxiliaires », profitable au jardin. Nous vous proposons alors la lutte biologique.


 

Le ravageur pas si inutile…

Notre jardin est un écosystème à lui seul et chaque espèce a son utilité. Un exemple qui nous parle à tous ; la coccinelle si fréquente il y a encore quelques décennies.
La coccinelle se nourrit de pucerons abhorrés. Les pucerons erradiqués par les traitements, les coccinelles disparaissent… Et ce cas se reproduit pour tous les « indésirables » du jardin. La conséquence en est un appauvrissement de notre éco-système. Apprenons à les tolérer.

Un jardin un peu sauvage…

Laissons des petits coins sauvages, un pré non fauché dans la pelouse, 2 – 3 m2 ont déjà leur utilité, un tas de pierres à côté du potager, un petit tas de bois ou un fagot de déchets de taille caché derrière un arbuste dense seront autant de refuges hivernaux ou de lieux de ponte pour nos amis auxiliaires.

Nettoyage de printemps…

Afin d’aider la faune de notre jardin, préférons le nettoyage de printemps à celui d’automne. Les tas de feuilles serviront de refuge pour les hérissons, de nombreuses abeilles et guêpes sauvages passeront l’hiver dans des tiges creuses d’adventices. Quelques fruits pourrissants abandonnés au pied d’une haie feront un garde-manger pour les demoiselles aux yeux d’or (les chrysopes). De même un lierre taillé au printemps laissera aux butineurs une réserve tardive de pollen et un abri pour le troglodyte, la grive ou d’autres petits oiseaux.

Des plantes relais…

Certaines plantes ont des ravageurs qui leurs sont inféodés. Elles permettent de conserver une population de déprédateurs comme subsistance pour les auxiliaires, sans prendre le risque qu’ils ne se déplacent vers d’autres plantes. Ils en existe pléthore, cantonnons-nous à ne citer que le hêtre ou le sureau.

Mais encore…

Le fait de conserver un maximum de biodiversité végétale, limiter le travail du sol au strict minimum ou composter ses déchets participent substantiellement à la biodiversité faunistique de notre jardin et permet une régulation des ravageurs par leurs prédateurs naturels, sans apport de produits phytosanitaires dans notre petit bout de planète.