Réussir ses boutures dans les règles de l’art

1.  Ne jamais contaminer ses boutures

Pour prélever des boutures, utilisez soit un greffoir, soit un sécateur très tranchant, que vous aurez stérilisé au préalable avec de l’alcool à 70°. Car, comme vous le savez peut-être, c’est au cours des différentes tailles que se transmettent les maladies.

2. Repérer les rameaux aoûtés

Les rameaux aoûtés sont les branches de l’année qui commencent à se lignifier, c’est-à-dire à produire du bois, à partir du mois d’août. Ils sont facilement reconnaissables grâce à leurs taches brunes qui gagnent peu à peu sur le vert. Mais vous pouvez également les repérer en tâtant les rameaux ; en effet, la lignine qu’ils contiennent rigidifie peu à peu la tige.

3. Stimuler avec raison

Les hormones de croissance incitent l’enracinement des boutures et permettent ainsi de gagner du temps. Vous les trouverez sous forme de poudre ou en gel. Appliquez le produit à la base des boutures. Toutes les jardineries en proposent dans leurs rayons.

4. Bannir la floraison

Il n’est pas rare que quelques fleurs viennent à s’épanouir sur des rameaux bouturés depuis peu : charmant, mais cette floraison épuise inutilement la bouture. Vous l’aurez compris, il est déconseillé de laisser la fleur en l’état, Supprimez systématiquement les fleurs qui apparaissent sur vos rameaux. En procédant ainsi vous favorisez l’enracinement.

5. Rempoter, un geste délicat !

Les boutures sont bonnes à rempoter lorsqu’un chevelu apparaît. Au cours du repiquage, les racines sont arrachées ; elles iront “goûter” au terreau enrichi de terre du jardin. Ce stress physiologique peut causer la perte de la jeune plante.
Pour éviter une reprise difficile, rabattez les rameaux les plus longs, afin de conserver un port compact mais aussi de réduire la demande en sève. Arrosez souvent les premiers jours et stockez vos boutures dans un local tempéré (entre 15 et 20°C).