PFG

POMPES FUNÈBRES GÉNÉRALES

  • Organisation des obsèques
  • Rapatriement
  • Vente et location de fleurs intemporelles
  • Vente de plaques de marbre
  • Maison funéraire
  • Prévoyance funéraire

46, av. Cardinal-Mermillod – 1227 Carouge
Tél. 022 342 30 60 – agence@pfg-geneve.ch

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans ce secteur ?
C’est une histoire de famille. Mon père est entré dans la société en tant qu’assistant funéraire en 1987 et il est maintenant Directeur Général. Depuis toute petite, j’ai toujours connu les Pompes Funèbres Générales et l’agence de Carouge. Ma mère l’a rejoint en 2001 comme Directrice Administrative. Pour ma part, je me suis lancée dans cette activité en 2006, après mes études en hôtellerie et restauration qui m’ont apporté une grande rigueur et le sens d’un service à la clientèle irréprochable. Mais il me manquait quelque chose. L’aspect tellement humain et tellement vrai de notre profession rend cette activité une vocation plus qu’un réel travail. J’ai maintenant la sensation d’être vraiment utile.

Quels sont les différents métiers au sein d’une entreprise funéraire ?
Tout d’abord, lorsqu’une famille prend contact avec notre entreprise elle est accueillie par un assistant funéraire, qui va se charger de l’organisation complète des obsèques ainsi que de toutes les formalités administratives qui y sont liées. Nous leur faisons choisir le cercueil, l’urne, nous prenons contact avec les officiants et/ou les communes, nous nous chargeons des commandes de fleurs et de la rédaction de l’avis mortuaire. A la suite de cet entretien, ce sont les agents funéraires qui vont prendre en charge le corps de la personne décédée ; ils vont procéder à la levée du corps, à la toilette et l’habillage, à l’installation du défunt dans le cercueil et dans la chambre funéraire. Lors de la cérémonie, nos familles sont accompagnées par un maître de cérémonie qui est en général l’assistant funéraire qui les a reçues et de quatre agents funéraires qui portent le cercueil, arrangent les fleurs et accueillent l’assemblée à l’entrée du lieu de la cérémonie. Notre métier, que ce soit en tant qu’assistant funéraire ou en tant qu’agent funéraire est très varié ! Il faut être relativement polyvalent.

Y a-t-il une formation spécifique pour travailler dans les pompes funèbres ?
Actuellement, il n’y a pas de formation à proprement parler. L’Association Suisse des Services Funéraires (ASSF) propose des modules de formation débouchant sur un Brevet Fédéral d’entrepreneur de pompes funèbres depuis quelques années mais qui n’est pas obligatoire pour le moment. C’est un métier qui s’apprend de toute façon tout au long d’une carrière. Même nos collaborateurs qui ont 20 ans d’ancienneté rencontrent encore des situations inédites !

D’après vous, quelles qualités sont requises pour travailler au sein des pompes funèbres ?
À mon sens, les qualités indispensables seraient une grande capacité d’écoute et d’adaptation, un large esprit de tolérance, de la discrétion, de la délicatesse et de la douceur. A cela il faut ajouter beaucoup d’empathie, de la rigueur et une excellente présentation et vous avez les assistants et agents funéraires parfaits !

Comment faites-vous pour accueillir toutes les familles en deuil. Ça ne doit pas être facile moralement de côtoyer la mort au quotidien ?
C’est un métier qui se fait d’abord avec le cœur. C’est une vocation ! Nous aidons les familles dans des moments difficiles il faut donc être là pour les guider et les accompagner le plus efficacement possible dans un temps relativement court !
Nous devons donc mettre au maximum nos états d’âmes de côté, même ce n’est pas toujours facile. Nous sommes très souvent touchés et émus face à des gens qui viennent de perdre un être cher. Dans des situations particulières, il arrive que l’on ne puisse pas arriver à penser à autre chose qu’à la famille que nous accompagnons. Nous nous sommes tous réveillés en sursaut dans la nuit en nous demandant si nous n’avions rien oublié ! On ne peut pas imaginer l’implication des assistants et des agents funéraires dans ce métier et l’impact que ce dernier peut avoir sur notre vie personnelle.
Et quand une famille nous remercie, nous envoie un petit mot plein de gratitude ou nous prend dans ses bras, alors nous savons que nous avons rempli notre mission. La gratitude et la reconnaissance de nos familles, c’est notre moteur ! C’est ce qui fait l’essence de notre travail. Et c’est ce qui rend ce métier si beau.

Vous occupez-vous d’organiser les obsèques de différentes confessions ?
Nous organisons les cérémonies de toutes les confessions et savons répondre aux attentes de tous. Par exemple pour les défunts de confession musulmane, nous les transportons directement à la Mosquée où aura lieu le rituel, et fournissons le nombre de draps nécessaires ainsi que l’eau de rose. Le jour de la mise en terre, nous accompagnons la famille qui se charge de porter le cercueil et de le mettre en terre.
Chaque confession a son propre rituel (veillée mortuaire, encens, danse, musique, etc.). Il est donc important que nous puissions nous adapter à toutes et tous.

Comment vivez-vous cette crise sanitaire ?
Cette période de crise sanitaire est vraiment très difficile. Nous avons été contraints de modifier l’accueil de nos familles en limitant le nombre de personnes présentes à un entretien et cela est très compliqué, surtout lorsque nous avons de grandes familles unies dont chacune veut participer à l’organisation des obsèques. Les marques d’affection avec les familles sont aussi proscrites et quoi de plus difficile et frustrant que de refuser l’embrassade d’une petite dame qui veut vous remercier chaleureusement de l’aide que vous venez de lui apporter, ou de ne pas pouvoir toucher la main d’une personne qui pleure pour lui apporter un peu de réconfort ! Pour ma part, j’ai mis beaucoup de temps à intégrer cette distance ! Mais j’ai tenu à toujours continuer à recevoir nos familles dans nos locaux, avec toutes les précautions sanitaires nécessaires bien entendu (masques, gel hydroalcoolique, espacement autour du bureau etc.). Nous sommes dans un métier humain, il est hors de question de nous cacher derrière un téléphone ou un ordinateur, surtout dans ces moments-là ! Les restrictions ont été drastiques, pour le bien de tous, mais au détriment des familles dont le processus de deuil a mal commencé. Le plus frustrant pour nous pompes funèbres a été de ne pas pouvoir leur proposer de solutions alternatives.

Vous réalisez depuis 1982 des contrats de prévoyance funéraire. En quoi cela consiste-t-il ?
Effectivement, nous réalisons des contrats de prévoyance funéraire depuis 1982 et depuis 2002 avec Azur Prévoyance Funéraire SA. Tout d’abord, un contrat de prévoyance est unique.

Cela va du choix du cercueil à la rédaction anticipée de l’avis mortuaire, en passant par le choix du lieu de la cérémonie, le type de sépulture et même le choix des fleurs. Nous prenons le temps d’étudier ensemble les volontés de nos clients, de les rassurer sur d’éventuelles inquiétudes et d’établir un budget en fonction de leurs possibilités. Il faut prendre le temps de la réflexion car c’est une démarche personnelle qui est parfois difficile à faire. L’établissement d’un contrat de prévoyance funéraire rassure la personne concernée car elle sait qu’elle sera prise en charge rapidement et que tout se déroulera selon ses volontés. Aujourd’hui, les membres d’une famille vivent souvent aux quatre coins du monde. Pour les enfants, il est rassurant de savoir que leurs parents ont tout prévu et que, le temps de revenir de l’étranger, l’organisation a déjà commencé.  De plus, il peut y avoir des conflits importants dans les familles. Le contrat de prévoyance a le mérite de tranquilliser et de mettre tout le monde d’accord.  Nous remarquons aussi qu’il y a de plus en plus de gens qui vivent seuls. Dans ce cadre aussi, c’est très rassurant de savoir que tout est bien organisé et que nos volontés seront respectées. Nous rencontrons parfois des situations dramatiques, comme lorsque des personnes n’ont pas de famille vivent seules ou en EMS et n’ont laissé aucune directive.
Les pompes funèbres ne sont pas en mesure de prendre la décision de procéder à une crémation ou à une inhumation. Les volontés de la personne ne pourront donc pas forcément être respectées et je crois qu’il n’y a rien de pire. De plus, les comptes bancaires étant bloqués au moment du décès, qui doit prendre en charge les frais d’obsèques si rien n’a été prévu en amont ? Nous avons le regret de constater que des défunts restent chez nous ou à la morgue de nombreux jours avant qu’une décision ne soit prise par quelqu’un. Ainsi, pour une personne seule, établir un contrat de prévoyance paraît essentiel. Enfin, l’aspect financier est aussi important. Toutes les personnes qui viennent nous voir sont soulagées une fois le contrat souscrit car, le moment venu, elles ne laissent pas cette charge financière à leur famille.
Il faut cependant être vigilant et faire appel à de vrais professionnels du funéraire pour que tout ce qui est consigné dans le contrat soit réalisable lors du décès, mais aussi faire appel à une entreprise de prévoyance funéraire qui existe depuis longtemps et qui a pignon sur rue.
Nous voyons fleurir des plateformes internet qui donnent des informations et des conseils sur ce qu’il faut faire le moment venu et qui se proposent de consigner vos volontés. Mais pour la plupart, ce ne sont pas des professionnels du funéraire. Seule une société indépendante et spécialisée dans ce domaine comme Azur Prévoyance Funéraire peut garantir le respect des volontés de ses clients et la sécurité optimale des fonds versés.

Quel a été pour vous le souvenir le plus touchant dans votre métier ?
Il n’y a pas qu’un souvenir touchant, il y en a plein ! Ce serait impossible de tous les citer. Que ce soit pour une personne qui a plus de 100 ans ou une personne plus jeune, l’émotion vient de la famille qui est en face de nous et le souvenir naît de ce qu’elle nous permet de partager avec elle. Il est évident que nous gardons des souvenirs beaucoup plus forts lorsque ce sont des enfants ou des très jeunes parce que ce n’est pas dans l’ordre des choses et que la douleur de la famille est incommensurable, mais nous avons aussi des décès de personnes très âgées dont la famille est détruite parce que nos parents nous semblent toujours éternels et que nous ne voulons pas accepter leur disparition et ça, à n’importe quel âge. Mais si je dois n’en garder qu’un, ce serait l’une de mes toutes premières cérémonies. Un petit Monsieur qui, à la sortie de l’église, s’est effondré sur le cercueil de sa femme et ne voulait pas la laisser partir. Ils étaient très âgés, le décès était attendu mais la douleur et les larmes de ce Monsieur étaient communicatives. Je crois que nous avons tous terminé cette cérémonie avec les yeux humides et la gorge serrée.

Est-ce que la profession que vous pratiquez a changé votre vision de la mort ?
Absolument pas ! Nous n’avons toujours pas envie de mourir et nous redoutons tous la perte de l’un de nos proches ! En revanche, cela a fortement changé notre vision de la vie. Nous n’appréhendons plus les choses de la même façon et relativisons beaucoup. Nous apprécions différemment les petites choses de la vie. Et nous sommes tous d’accord : notre vie est courte et précieuse… alors prenons-en soin !