Redécouvrez Phénomène,
un film de 1996.

L’imbécile heureux

George Malley est le garagiste ordinaire d’une petite ville ordinaire des États-Unis aux habitants ordinaires. Mais le soir de son trente-septième anniversaire, après un flash qui lui fait perdre connaissance, cet homme à l’existence paisible est pris d’un appétit insatiable de connaissance et se découvre des facultés intellectuelles insoupçonnées. Il se lance dans d’ingénieuses expériences scientifiques, ce qui provoque méfiance et incompréhension autour de lui. Seule une jeune femme qui s’est récemment installée dans la ville avec ses deux enfants, semble accepter cette métamorphose. Si tout devient facile, George est-il heureux pour autant ? Jon Turteltaub installe dans ce film une ambiance paisible, mignonne qui nous plonge au plus profond des États-Unis. On se prend vite de symphathie pour le casting très bien choisi et de circonstance. Le rythme lent et la musique de Thomas Newman nous embarquent dans cette histoire aux frontières du réel. Bien dosé, le film peut vous arracher une petite larme sans pour autant verser dans le pathos. Un équilibre appréciable pour un film de 1996 et donc parfaitement visionnable aujourd’hui. Le film interroge sur des aspects comme la fulgurance du progrès, la fin de vie, le don de soi et le regard des autres. Loin l’idée de dire que l’on sort transformé par ce film, mais il doit être pris au sérieux. Si vous êtes à un moment donné de votre vie blasé, surbooké, et que vous ne prenez plus de temps pour les autres, ce film est un bon rappel de ce qui compte vraiment dans la vie et que le bonheur de soi passe aussi par le bonheur des autres et le regard qu’ils portent sur vous. Versant même dans le fantastique, ce film arrivera à vous passionner et vous fera passer un bon moment en famille. Loin des films bagarres, tueries à la mode, ce film transmet des messages bienveillants.

Bon visionnage.